Je sort de la maison, je traverse la route, je prend ce chemin et j'arrive sur l’île Blanche...

Le lieu a toujours porté ce nom, lié à sa situation particulière sur la rive gauche de l’estuaire du Douron. Le nom breton, « Beg an Enez Wenn », se traduit littéralement par « Tête de l’Ile Blanche ».

Avec le temps, le nom a été déformé pour devenir« Enez Wenn », « Ile Blanche ». Vu de Plestin, la propriété paraît effectivement une île.

 Ces carcasses de bateaux sont toujours là, immobile !! attendant peut-être une restauration qui ne se fera jamais !!

Je passe devant Le Manoir, bien caché, je m'aventure dans la propriété en espérant ne rencontrer personne ..

C’est à l’origine une construction modeste,semblable à beaucoup d’autres manoirs de la région. Il doit son existence au port de Toul an Héry,situé en face de l’Ile Blanche, sur la rive droite du Douron. A l’époque, ce port avait une grande activité commerciale par navires à voile, vers l’Angleterre en particulier.Comme on peut le lire sur la porte d’entrée du bâtiment ancien, le manoir fut construit en 1661 par
Pierre de la Haye, armateur, qui donna une véritable impulsion à la culture, au commerce et à l’industrie du lin dans la région. La pierre de construction, un schiste calcaire de couleur vert-bleue, dite « pierre de Locquirec » donne un charme tout particulier à ce manoir.
Avec la disparition de la marine à voile, le port deToul-an-Héry perd son activité commerciale. Dès lors divers propriétaires se succèdent à l’Ile Blanche : flibustiers, trafiquants, marins, hommes de loi… On y tente même, sans succès, l’élevage de chèvres et de mouton.

En 1903, le manoir devient la propriété de Monsieur Norton, avocat-conseil du vice-roi des Indes. A l’initiative de son épouse, la demeure est transformée en château avec tourelles, portique d’entrée, clocheton, salle de danse. Les fêtes se succèdent avec magnificence. En 1924, lassé de cette gabegie, M. Norton met la propriété en vente.

En 1926, la Congrégation des Filles du Saint-Esprit acquiert l’Ile Blanche et y établit de 1928 à 1967 un juvénat, école secondaire pour jeunes filles désireuses d’entrer dans la vie religieuse. A l’arrière du château, de nouveaux bâtiments sont donc construits pour servir de classes et de pensionnat.

La maison se reconvertit peu à peu après 1968 en maison d’accueil dans le sens d’un « ressourcement humain et spirituel » : aux retraites spirituelles et sessions d’étude s’ajoutent les chapitres de congrégations religieuses, les séjours de repas et de détente, les classes de mer, l’accueil des seniors ou de religieux en convalescence.

 Le lendemain je reprend ce chemin vais plus loin et tombe sur la baie, sous un ciel chargé, mais qui va vite s’éclaircir ..

Une aigrette, venue se poser !

Je rebrousse chemin, 

 Pour traverser le pont, qui relie l'île Blanche à la maison de nos amis, mais avant, je dois aller voir ce petit Manoir , bien caché, bien protégé

Le manoir de la Tour d'Argent

Propriété des familles Kergadiou, Coatcaric et Coetmen, qui entretenaient un train de bacs pour le passage du Douron, au 17 éme siécle.

Bien avant la construction du pont.